[Blog] – L’assistance à maîtrise d’ouvrage, un gage de réussite

Faire évoluer son système d’information, particulièrement depuis que ce dernier s’est nettement complexifié, n’est pas une sinécure. La concurrence, rude, que se mènent constructeurs et éditeurs favorise l’incertitude et brouille les cartes. C’est tout l’objet de l’assistance à maîtrise d’ouvrage que d’éclairer le chemin, de la définition du besoin à la sélection des partenaires en passant par la rédaction de l’appel d’offres.

La démarche de conseil, libre et indépendante

Le conseil et l’accompagnement sur les infrastructures n’interviennent pas seulement après que l’entreprise s’est équipée chez Stordata. Il est tout à fait possible d’en bénéficier à divers autres moments de la vie d’une infrastructure, ne serait-ce que pour rester informer des évolutions technologiques. Le pôle consulting de Stordata se décline ainsi autour de plusieurs prestations dont le point commun est une totale indépendance du conseil délivré.

Entre les nouvelles contraintes réglementaires et les progrès parfois étonnants des technologies, entre les stratégies d’influence et le budget disponible, entre les performances annoncées et les résultats obtenus, les équipes IT peuvent très bien ne plus s’y retrouver, en commençant par ce qui est en possession de l’entreprise. 
Tout dépend du degré de maîtrise des infrastructures en interne. Il peut s’agir d’une solution récente dont toutes les fonctionnalités ne sont pas exploitées ou pas correctement, ou d’une technologie vieillissante dont l’évolution s’impose mais sans direction évidente.

« En général le déclencheur est une perception, un ressenti des équipes. Elles constatent que les tâches sur les infrastructures leur prennent beaucoup de temps, que les process sont encore trop manuels, que les fonctionnalités sont inadaptées à leurs besoins ou que tout est trop lent. Nous intervenons pour les aider à comprendre où se situent les limites mais aussi les axes d’amélioration sur l’ensemble de l’infrastructure, c’est-à-dire serveurs, réseau, stockage et sauvegarde », explique Jérôme Cambecèdes, responsable du pôle conseil chez Stordata.

Autre type d’intervention, la formalisation du besoin. Parce que les équipes ne partagent pas forcément le même langage, les problématiques qui remontent régulièrement ne sont pas traduites en besoin fonctionnel et technique. C’est un problème courant rencontré entre les équipes applicatives et les administrateurs. Le consulting a pour fonction de faire ce lien indispensable.

Vient ensuite l’aide à la réflexion autour des évolutions possibles de l’infrastructure et des méthodes applicables. La transformation des processus, l’adoption du Cloud, le renouvellement ou l’ajout de briques sont pris en compte. Ici, l’expertise, le recul, la connaissance pointue du marché et de son étendue sont requis et font la force de la prestation. Le conseiller réfléchit à toutes les pistes possibles et prend beaucoup de hauteur afin de livrer des orientations techniques particulièrement stratégiques pour l’entreprise et définir plusieurs scénarios applicables.

La spécificité de l’assistance à maîtrise d’ouvrage

L’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA), quant à elle, est l’accompagnement au choix, à l’acquisition et à la mise en œuvre d’une nouvelle solution. Elle consiste à exprimer correctement le ou les besoins à travers un appel d’offres, rédigé dans les règles de l’art, et à aider l’entreprise dans l’analyse des réponses livrées. Elle peut aussi se poursuivre, dans certaines occasions, avec un suivi de la conformité de la prestation aux documents contractuels.

« La rédaction d’un appel d’offres ne compte pas parmi les tâches que les équipes apprécient de faire, c’est pourquoi elles en confient volontiers la charge à leur assistance à maîtrise d’ouvrage. En revanche, elles savent généralement bien constater le respect des engagements ou sanctionner les dérives. Le suivi contractuel est donc moins courant mais demeure possible », ajoute Jérôme Cambecèdes.

L’AMOA mobilise entre deux et trois personnes de l’équipe consulting de Stordata sur chaque marché. Cette organisation permet de confronter et d’étayer les avis, de s’assurer de n’avoir rien oublié et renforce la pertinence du conseil délivré.

L’amoa d’infrastructures pour le secteur public

La prestation d’AMOA que livre Stordata se partage pour moitié dans le secteur privé et pour moitié dans le secteur public. Dans ce second cas, c’est une ressource d’autant plus nécessaire que l’erreur n’est pas permise. L’acheteur public n’aura pas la liberté d’une entreprise d’amender son appel d’offres après réflexion. La définition précise du besoin a aussi pour avantage d’obtenir des réponses comparables, reposant sur un éventail de solutions relativement resserré, sans toutefois empêcher la possibilité de candidater par des exigences hors de propos. La rédaction d’un appel d’offres public en ce sens est un exercice d’équilibre.

Si les centrales d’achats sont aujourd’hui un vecteur très privilégié de la commande publique, en ce qu’elles raccourcissent considérablement les délais et libèrent l’acheteur de la rédaction de l’appel d’offres, le choix pour le secteur public reste néanmoins limité au catalogue et les prix se montrent moins attractifs que ce que l’on serait en droit d’espérer.

C’est pourquoi de nombreuses collectivités continuent de passer leurs propres appels d’offres, compte tenu de la plus grande marge de négociation qu’ils permettent. C’est aussi une question de maîtrise du besoin et de choix d’une solution vraiment conforme et satisfaisante, telle qu’elle a pu apparaître à l’occasion d’un rapport d’étude par exemple.

L’importance de l’intégration et du support

Si l’on devait schématiser, l’on pourrait affirmer que tant que le choix se porte sur le bon modèle, dans la bonne gamme, avec la bonne configuration, l’entreprise (ou la collectivité) a toutes les chances d’être satisfaite, et ce, quel que soit le constructeur (ou presque. Nous ne gageons pas notre réputation avec une solution trop exotique). Pourtant, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Après analyse, il ressort que les solutions ne sont généralement pas la cause des mécontentements, mais le travail d’intégration initial.

C’est pourquoi, au-delà de la technologie, l’un des aspects les plus cruciaux à prendre en compte lors de l’analyse des offres est la capacité de l’intégrateur. Dimensionner et définir l’architecture adéquate lui revient. Il lui appartient aussi de disposer de toutes les compétences requises pour que le paramétrage soit adéquat. Il suffit parfois d’une seule erreur de paramétrage pour engendrer d’importants ralentissements. L’implémentation et la configuration de l’infrastructure sont donc aussi déterminantes que la technologie choisie pour la réussite du projet.

L’AMOA cherchera les preuves et les références de cette capacité lors de l’analyse des offres, au plus grand bénéfice de son client qui ne songe pas toujours à vérifier ce point, loin d’être un détail.

Dans le même ordre d’idée, le support et la maintenance des équipements ne sont pas à prendre à la légère. Une infrastructure informatique est critique par définition et a vocation à tourner plusieurs années dans l’entreprise. Des problèmes classiques se présenteront, souvent mineurs d’ailleurs, mais que l’entreprise fournissant le support devra savoir traiter dans les temps.

« Une bonne organisation du support n’est pas si courante et beaucoup d’entreprises clientes témoignent de mécontentements à cet égard, au point d’être parfois le déclencheur d’un changement de technologie quand le support est mal assuré », constate Jérôme Cambecèdes. « Dans cette hypothèse, nous prenons le soin d’alerter nos clients et de vérifier évidemment les engagements écrits dans l’offre ».

Faut-il quitter VMware maintenant ?

La virtualisation et les technologies qui la permettent concernent un nombre gigantesque d’entreprises, dont Stordata. Nous, comme vous, avons suivi la saga Broadcom et sa volonté d’acheter le florissant VMware. C’est chose faite et les conséquences ne se sont pas fait attendre.

Vous êtes évidemment de plus en plus nombreux à nous questionner sur le sujet, ce que nous en savons, ce que nous en comprenons et surtout vous nous interrogez sur l’éventuelle stratégie à mettre en œuvre dans certains cas. Parmi vous, les avis sont partagés, on le serait à moins. Entre résignation, étude patiente du marché et revirement technologique immédiat, les comportements varient en fonction du degré de tolérance à l’instabilité contractuelle et d’intégration (parfois trop forte) de VMware dans le système d’information.

La virtualisation est une technologie fondamentalement structurante. Sans nul doute le changement d’éditeur entraînera d’importantes complications, et retrouver un même niveau de fonctionnalités sera le premier vrai enjeu de cette recherche. Disons-le, il n’existe pas d’équivalence complète à VMware sur le marché mais il demeure possible de se tourner vers des solutions de moindre envergure taillées pour des besoins raisonnables.

Le chemin n’aura pas été parcouru pour autant. D’une part la solution de remplacement doit être intégrée dans un processus industriel et être supportée, ceci correctement, par des partenaires (ce qui élimine d’emblée les choix exotiques). D’autre part, le projet de migration doit être mis en œuvre en association avec la formation des équipes à la nouvelle solution, induisant un coût (très élevé, c’est évident) à chiffrer absolument avant tout autre chose.

La démarche de migration est donc loin d’être aisée et nous constatons un statu quo fort compréhensible, en particulier chez toutes les grandes entreprises dont la production, bien que désormais plus coûteuse, tourne correctement.

Notre conseil : si l’informatique est centrale dans votre entreprise, alors la maturité sur le sujet est de mise. Prenez le temps d’étudier le marché et faites le dos rond pendant encore quelque temps. Une réaction épidermique aux nouvelles conditions imposées ne jouera pas en votre faveur, d’autant que l’UE a annoncé en avril dernier ouvrir une enquête à propos du mode de licensing.

Des conséquences directes, pour Stordata également

Les nouvelles conditions imposées aux organisations sont légion, à commencer par le changement du mode de calcul des prix, désormais basé sur le nombre de cœurs (cores) et non plus de CPU et de mémoire. Ce choix n’a pas de justification technique, en revanche les processeurs modernes intègrent sans doute de plus en plus de cœurs. VMware by Broadcom comptabilisera 16 cœurs minimum par CPU, même si il y en a moins, ce qui contribue mécaniquement à la hausse du coût des licences. L’abandon des licences perpétuelles au profit de la souscription et la consolidation des licences autour de 4 packages (vSphere Essentials Plus, vSphere Standard, vSphere Foundation et VMware Cloud Foundation) ne favorisent pas non plus l’apaisement. Broadcom n’est évidemment pas le seul grand acteur à légitimer la hausse de ses tarifs par l’ajout de fonctionnalités superflues mais, pour les entreprises, la difficulté viendra à la négociation compte tenu du caractère monopolistique de l’éditeur.

À l’heure où nous écrivons cet article, il demeure complexe d’accéder à de l’information certifiée, alors même que Stordata a obtenu l’autorisation de procéder à la revente des licences VMware. Les outils de cotation ne sont pas encore tous disponibles et nos distributeurs ne sont pas en mesure de fournir de propositions tarifaires valides dans le temps. C’est dire l’imbroglio contractuel dans lequel ce rachat a plongé l’ensemble de l’écosystème constitué autour de VMware. Nous devrions y voir plus clair incessamment sous peu.

Côté MSP (Managed service provider), la situation fut d’autant plus préoccupante que l’ensemble des contrats ont été suspendus sans solution de remplacement immédiate. La sélection en cours de grands partenaires par Broadcom (dont l’activité porte sur 3500 ou 7000 cœurs) devrait éclaircir relativement vite le champ, en offrant la possibilité d’être rattaché à l’un ou l’autre de ces partenaires qui délivrera la licence et le support technique et se chargera de la facturation des ressources consommées.

Mais alors qui ? Quelques candidats se distinguent, avec lesquels Stordata souhaiterait travailler, sachant que nous évoluons dans une sphère concurrentielle à laquelle nous prêtons évidemment une grande attention.

Nous aboutirons très prochainement à la sélection de notre nouveau partenaire. Cette nouvelle organisation reste transparente pour tous nos clients sous VMware ayant souscrit à un plan de reprise d’activité dans le cloud ou une offre d’IaaS au sens large.

Sortir malgré tout de l’enfermement propriétaire ?

Le vendor lock-in est la bête noire des entreprises, dont on a cru pouvoir s’affranchir définitivement avec l’avènement du multicloud et des clauses de réversibilité. Force est d’admettre que la concentration technologique favorise encore et toujours le piège et tenter de l’éviter ressemble à un jeu de dupe.
L’axe Software Defined Datacenter de VMware est un exemple patent de la méthode : virtualisation des serveurs, du réseau, du stockage, etc., un tout-en-un dont il devient très difficile de s’extraire in fine.

Quels que soient l’organisation, le secteur, le marché, l’essentiel est de maintenir l’activité, et de tout mettre en œuvre afin que le service ne s’interrompe jamais. The show must go on en quelque sorte. Nous le savons d’autant plus que nous apportons quotidiennement notre expertise en matière de backup as a service et de continuité d’activité informatique.

Pour autant, comme tout un chacun relativement échaudé par les pratiques commerciales nord-atlantiques, nous explorons les opportunités. En tant que MSP, la conversion des activités VMware sur un autre hyperviseur peut représenter une option (KVM, Microsoft Hyper-V, ProxMox, etc.), que nous étudierons dans un second temps, à tête reposée. Équivalence et transparence étant les maîtres mots de cet éventuel pivot technologique.

D’une façon générale, des pistes se présentent à toutes les organisations désireuses de limiter les nouveaux coûts de la virtualisation. Nutanix par exemple n’a pas fait le choix de VMware en construisant sont indépendance sur base d’Open Source, et peut, dès lors, présenter de sérieux atouts pour les nouveaux entrants dans la virtualisation si l’on accepte l’hyperconvergence. Cela dit, il n’est pas impossible, à terme, que Nutanix baisse sa garde et accepte l’exploitation de ressources externes, ouvrant une brèche à d’autres constructeurs, ce qui lui permettrait en outre d’accéder à d’importants nouveaux marchés. Nous poussons en ce sens, à notre échelle, au bénéfice de nos clients équipés de solutions de stockage du marché. L’effort de migration vers Nutanix AHV, dès lors, pourrait tout à fait se justifier.

Se passer de virtualisation ?

Voilà une question qui fera sourire. La virtualisation a été un indéniable frein au gaspillage de ressources. Se priver de virtualisation serait comme revenir à l’ancien monde où chaque machine virtuelle était un serveur physique, consommant de l’énergie sans jamais être occupé à 100 % de son temps. Une absurdité écologique et économique.

Mais il y a toutefois quelques leçons à tirer de tout ça. Puisque l’imprévisible semble toujours certain, travailler à son indépendance technologique est peut-être l’un des plus grands enjeux d’une IT aujourd’hui. L’informatique modulaire, capable de se déplacer autant que de besoin, représente une vraie garantie de résilience et de maîtrise, quelle que soit son infrastructure. Maîtriser son informatique passera notamment par des applications hybridables (Cloud Native) à volonté, qui ne dépendront plus d’un seul hyperscaler ni de ressources uniquement on premise. Après tout, « l’évènement VMware » remettra peut-être sur la table la question sans cesse repoussée de la conteneurisation et des microservices, quitte à faire coexister les deux technologies.

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