[Blog] – L’hyperconvergence, et après ?

L'hyperconvergence, vision d'expert
Bon nombre de communications annoncent, en ce moment, la fin des Appliance d’hyperconvergence (HCI). C’est une vision un peu brutale, puisque ces solutions ne sont pas arrêtées et vont même continuer encore quelques temps. Cependant, il est clair qu’à terme, les constructeurs ne feront plus d’efforts de développement sur ce type de solution. Certaines sources s’autorisent à penser que cela se ferait en 2022 mais rien de sûr ni d’officiel pour le moment.

L’arrivée massive des applications Cloud Native change la donne. 

Les applications Cloud Native représentent la nouvelle norme de développement, associée au DevOps. Elles sont structurées de façon très différente des applications traditionnelles, même les plus récentes, basées sur des machines virtuelles et sont découpées en micro-services pouvant correspondre à des fonctions unitaires. Tous ces micro-services sont ensuite portés par des containers et orchestrés.

Un avantage certain pour les organisations qui peuvent ainsi faire fonctionner leurs applications n’importe où : dans un cloud privé, dans un cloud hybride ou encore dans un cloud public mais aussi de les déplacer aisément, à la demande, et indépendamment de l’infrastructure. 

Kubernetes : une vague de fond qui s’impose dans le monde de l’IT

Pour toutes ces raisons, les fournisseurs de solutions de stockage ont décidé de s’engager avec force sur la gestion des containers et de l’orchestrateur favori de ce petit monde : Kubernetes.

Par le passé nous avons connu l’invasion des machines virtuelles, pratiques, mais pas toujours rentables. Celles-ci sont aujourd’hui menacées sous la pression du monde DevOps, par les containers, plus portables, plus agiles, moins couteux, mais pas exempts de défauts pour autant.

En effet, contrairement à une VM, un container n’est pas en mesure de gérer un stockage persistant, car il s’allume et il s’éteint aisément. Par ailleurs, comme un vélo, il n’a pas de mémoire : il oublie ce qu’il a fait et les données qu’il a manipulées, dès lors qu’on l’arrête.

Et le propre de ces containers, c’est de pouvoir, très aisément, s’exécuter sur toute infrastructure hôte mais aussi être déplacés tout aussi facilement avec, comme avantage, d’adapter les ressources, la disponibilité et les coûts, à la charge et aux contraintes du moment.

Il n’est donc plus nécessaire d’avoir une infrastructure hyperconvergée dédiée pour ce faire.

Il est donc important d’accompagner l’essor des containers

Un certain nombre d’acteurs pressentent, à raison, qu’il faut accompagner l’essor des containers, dont notamment NetApp et Pure Storage.

En effet, les containers, venant du monde DevOps, sont assez peu soucieux de l’infrastructure sous-jacente, et des contraintes de l’exploitation des données par l’IT dite « classique ».

A titre d’exemple, utiliser des containers pour des développeurs ne répondra pas aux mêmes besoins ni aux mêmes contraintes que pour des responsables d’exploitation et pourtant, dans les 2 cas, il faut que ça fonctionne.

Pour les responsables de production ou d’exploitation, les containers devront notamment continuer à garantir la disponibilité du traitement, la souplesse d’allocation des ressources et la sécurité de la donnée, que ce soit en environnement physique ou dans le Cloud.

Pour rappel, Kubernetes ou K8s (1) pour les intimes, n’est qu’un orchestrateur de containers : c’est lui qui décide de lancer et d’arrêter les containers dans un certain ordre (défini par l’humain et l’application à exécuter), ensemble ou séparément, afin de réaliser le traitement attendu ou pour répondre à des événements, mais rien de plus.

C’est pourquoi, une couche logicielle supplémentaire sera indispensable pour faire le lien entre l’infrastructure et les containers/Kubernetes, et ce, de façon à associer les données d’un stockage persistant avec les containers qui les utilisent, mais aussi pour gérer la sauvegarde de ces mêmes données, en respectant à la fois cohérence applicative, migration et mouvement des containers dans les mondes merveilleux que sont le Cloud privé, le Cloud hybride, le Edge et le Multicloud.

Chez NetApp, ces outils s’appellent Trident et Astra, chez Pure Storage, il s’agit de PSO et de PortWorx. Et chez Stordata, on s’en préoccupe déjà !  Nous montons en puissance sur ce sujet pour accompagner nos partenaires et nos clients à s’y préparer.  Puisque demain, il faudra parler aussi couramment K8s et containers que nous parlons aujourd’hui VM, il est essentiel, dès à présent, de prévoir les incidences que cela a sur l’infrastructure IT mais aussi sur la sécurité des données.

  • (1) Une application Open Source qui existe sous beaucoup de déclinaisons chez de nombreux acteurs IT et d’hyperscalers

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